Afghan et Québecois - Antenne Universitaire du Troisième Âge à Saint-Donat

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AFGHAN ET QUÉBECOIS


Afghan et Québecois
Présentation du 15 octobre 2019 de Zabi Enâyat-Zâda




La situation géographique de l’Afghanistan est au cœur de l’Asie centrale.
Nommer les pays voisins.
Parler des Afghans et des différents groupes ethniques qui peuplent l’Afghanistan et de leurs relations entre eux.
Quelques visages du peuple afghan
Les langues officielles et les autres habitants : SIKHS, HINDOUS, JUIFS.




L’histoire de ce pays se divise en plusieurs grandes périodes :
C'est une terre ancienne et déjà habitée, à l'âge de bronze. On aretrouvé des vestiges du passage humain dans la région Bactriane.
Les routes de la soie
Avant l’arrivée de l’Islam, c’est le Bouddhisme qui régnait sur tout le territoire afghan.
Les routes de la soie ont été établies à cette époque-là et reliaient la Chine, l’Inde et l’Empire romain.
Alexandre le Grand
Parler de son passage dans le nord de l’Afghanistan et des hommes de son armée qu’il a laissés dans le Nouristan.




Le Grand Khorassan
Quand l’Islam est arrivé en Afghanistan, le pays portait le nom de Khorassan –c’était son nom médiéval- et englobait l’Afghanistan actuel, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, une partie du Tadjikistan et le nord-est de l’Iran. Une province d’Iran porte encore aujourd’hui le nom de Khorassan.


Roi Amanullah Khan et la reine Soraya
L’histoire moderne commence avec le très avant-gardiste roi Amanullah Khan, qui a régné sur le pays de 1919 à 1929.
Ce roi avait voyagé en Europe, il était très moderne. Il a créé des écoles obligatoires pour filles et encourageait les filles à retirer le tchaderi (burqa) ce qui a causé beaucoup de réactions chez musulmans rigoristes de l’époque.
Ce roi s’affichait d’ailleurs sans gêne au bras de sa femme qui ne portait pas le voile et qui aimait s’habiller à l’occidentale.



Habits traditionnels et tchaderi (burqa)
La burqa date de bien avant l’arrivée des talibans en Afghanistan. Dans un livre écrit par un explorateur français paru en 1842, celui-ci décrit déjà la burqa comme costume traditionnel porté par les femmes afghanes.





Femmes afghanes de Kaboul 1960-70
Un petit groupe de femmes pouvait porter ces vêtements-là dans certains quartiers privilégiés de Kaboul dans les années 60-70
Valeurs et codes sociaux en Afghanistan
 
La société afghane est conçue par les hommes, pour les hommes. Très peu est prévu pour les femmes.
Les hommes peuvent se côtoyer à l’extérieur de la maison: transport, restaurant, dans les marchés publics, etc.
Les femmes qui veulent sortir de chez elles doivent être accompagnées d’un homme de la maison: mari, père, frère, fils, etc.
La majorité des femmes, surtout à l’extérieur des grands centres, n’a pas accès à l’éducation ni au marché du travail ou aux soins de santé.
À l’époque des talibans, c’était encore pire !
Prendre l’autobus à Kaboul
Pour vous permettre de comprendre comment ce monde d’hommes s’applique concrètement, il faut savoir que la société est divisée en deux de sorte que les hommes et les femmes ne se côtoient pas.
     Par exemple, l’autobus…
     Se baigner dans la piscine quand j’étais petit: pas pour les filles-femmes de la maison, même derrière les murs de la cour.
     Nommer sa mère ou sa sœur…
     Rire en public pour les femmes…
     L’honneur de la famille dépend des femmes…
     L’importance de bien paraître, il existe une fierté chez les Afghans qu’il ne faut surtout pas compromettre. L’honneur est un enjeu majeur.





Coup d’état de 1978
Raconter ce qui a mené au coup d’état et expliquer ce que veut dire « SAUR ». Dire que je vais revenir là-dessus plus tard dans ma présentation.




J’étais à l’école ce jour-là...
Mes propres souvenirs du jour du coup d’État : retour en courant avec mon frère, etc.







La culture afghane
Jouer au cerf-volant
Expliquer en quoi consiste le jeu, quand on y joue (l’hiver), qui y joue, comment les fils sont traités –verre broyé en poudre et mélangé à de la colle, dont on enduit le fil pour le rendre tranchant pour couper les autres fils, etc.

Buzkashi, sport national du pays  
Buzkashi veut dire littéralement : jeu de l’attrape- chèvre, c’est notre Stampede à nous.
Ce jeu se joue aussi dans les pays voisins.
Il peut y avoir une centaine de cavaliers répartis en équipe de 10 joueurs. Ils devaient, à l’origine du jeu, saisir la carcasse d’animal et galoper ver un but situé souvent à plus de deux kilomètres, en traversant des adversaires armés de fouets. Il devait ensuite rapporter la carcasse au point de départ.
Aujourd’hui, il faut plus simplement atteindre une zone déterminée.  




Les combats de cailles
Les hommes aiment parier sur les meilleurs oiseaux. Ces combats sont très populaires auprès de certains hommes qui aiment parier gros. C’est notre casino !
La musique afghane
On a plusieurs instruments traditionnels et chaque région a son style propre.
Robab, dotâr, sitar, harmonium, etc…


Retour à 1978-79, l’invasion soviétique
Tout à l’heure, je me suis arrêté en 1978, lors du coup d’état. Maintenant je reprends l’histoire pour vous expliquer ce qui nous a amenés, ma famille et moi, à quitter l’Afghanistan.
Souvenir du taxi avec ma mère.
Décision de trouver des passeurs et de quitter pour le Pakistan où mon père avait des amis qui pouvaient nous accueillir à Peshawar.

Fuir Kaboul avec les passeurs
Raconter le matin du départ, mon père ne nous accompagnait pas à cause de son travail et pour garantir le voyage. Comme les femmes n’ont pas le droit de parler à des hommes étrangers, un employé de la famille nous accompagnait.
Le voyage était long et dangereux, nous pouvions être interceptés par des soldats afghans, russes ou moudjahidines et dans tous les cas, nos vies étaient en danger. J’avais 15 ans à l’époque et mon grand frère en avait 17.
Raconter les arrêts, les changements de véhicules, assis dans la boîte d’un pick- up, etc…
Moudjahidines afghans
Ce que je craignais se produisit : un groupe de moudjahidines armés de kalachnikovs nous arrêta en pleine montagne. Ils firent descendre les hommes et les garçons et nous firent nous mettre en ligne. Leur but était de recruter les hommes en âge de se battre… Pas besoin de vous dire à quel point j’étais pétrifié de peur !
Ce que j’avais entendu dire des moudjahidines s’apparentait à ce qu’on connaît aujourd’hui des talibans et tous ces valeureux guerriers n’étaient pas des commandants Massoud. Ils étaient plus des bandits et des fanatiques qu’autre chose. Expliquer le lien avec les talibans et ce que veut dire le mot taliban.





...De l’autre côté d’une montagne, le Pakistan



Quetta puis enfin Peshawar
Finir le récit du trajet jusqu’à Peshawar


Départ pour le Nouveau Monde
Raconter ce qui s’est passé pendant l’année au Pakistan: la situation ne s’améliorait ni en Afghanistan ni au Pakistan, décision de partir pour le Canada.
Aéroport de Lahore, 1983
Raconter comment j’imaginais le Canada avant de le voir, ce que je savais de ce pays, nos achats à mon frère et moi de vêtements occidentaux, comment nous étions habillés pareil. L’inconfort et la peur aux douanes de chaque aéroport de notre parcours.




Aéroport de Mirabel
Arrivée à Mirabel… raconter le passage des douanes en tant que « refugees ».





Ma nouvelle ville
Mon choc culturel
Pour beaucoup de gens, quand ils parlent de leur choc culturel, ils parlent du climat, de la langue, des codes sociaux qui sont différents, etc. Pour moi, au cœur de mon choc culturel, il y avait la place de la femme dans la société. Elles étaient partout !  
Et étant donné que je venais du pays dont je vous parle depuis une heure, vous comprenez que pour un ado de 17 ans, c’était surprenant et je ne savais pas comment me situer face à elles. Elles étaient mes professeurs, mes collègues à l’école, des intervenantes, des chauffeurs d’autobus, etc. Donc je devais leur parler, les regarder et m’asseoir près d’elles.
     La liberté d’expression…
     Les œuvres de bienfaisance…
     Prendre une bière avec les collègues…
     Je me sentais divisé entre mes deux mondes. J’aimais les libertés que le Québec me permettait de vivre et, en même temps, ça me gênait de me les autoriser face à ma famille et aux injonctions culturelles.
     Plus tard dans les années 90, avec la montée des talibans, j’étais carrément gêné de mes origines et avec ce que les médias disaient de mon pays d’origine, c’était difficile d’être fier d’être un Afghan.
     Je me sentais coupable de profiter de ce que la vie d’ici m’offrait alors que beaucoup de gens de ma famille subissaient toujours la guerre.



Les choses changent tranquillement
 
Vu d’ici, en Amérique du Nord, des femmes cyclistes et des filles musiciennes ou sportives, cela semble naturel. Vu de l’Afghanistan, c’est une toute autre chose et ça demande beaucoup de courage à ces jeunes femmes et à ces fillettes.


Ce qui m’a aidé
Le fait de raconter mon histoire pour en faire un livre m’a beaucoup aidé et m’a permis de revisiter des aspects douloureux de mes souvenirs.
Je me suis aussi reconnecté aux beautés de ma culture et de l’Afghanistan.
Ce qui m’a le plus aidé, a été de voir mes origines POSITIVEMENT DANS LE REGARD DE QUEL’QU’UN D’AUTRE. Ça, ça m’a permis de me réconcilier et de sortir de la honte et de la division intérieure qui me faisaient tant souffrir.

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Mis à jour le 2024-10-16
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